Appartements de la baronne de Fayence

Matilda regarda un instant la baronne se devetir, comprenant ainsi mieux la relation entre elle et le comte... si peu de pudeur devait surement le ravir.

Matilda se dirigea alors vers les portes, et commenca a les fermer. Au moment où elle s'appretait à sortir de la pièce pour fermer entièrement les portes, elle se retourna, et demanda

Souhaitez vous que je vous aide à vous devetir, madame?

La chemise allait glisser le long de ses épaules lorsque Matilda lui proposa son aide.
Une première envie fut de lui dire que cela irait comme cela, puis un instant, elle se dit qu'elle devrait peut-être lui demander de l'aide...que cela ferait plaisir à la dame. Mais finalement, faisant un signe de négation de la tête, elle répondit :
Merci, Matilda, ça ira !
Prenant un ton mutin :
Je suis une grande fille, je sais bien ôter mon vêtements toute seule...
Allez aider celles qui sont trop vieilles ou trop empâtées pour se débrouiller seules.
Elle se dit que peut-être, elle avait été un peu trop virulente.
Elle s'était promis d'être sage...Elle se mordit la lèvre, espérant que Matilda aimait l'humour et la plaisanterie.

Matilda sourit, se disant que le caractère aussi avait dut jouer..

Vous savez madame, je vous proposais cela pour votre confort personnel uniquement... mais.. ca ne fait rien

elle s'engouffra entre les battants de la porte, et se retourna vers la baronne, passa doucement la langue sur ses lèvres, et ajouta, en la regardant dans les yeux

si vous changez d'avis, je ne serais pas loin...

elle ferma enfin la porte, et disparu, en souriant, se disant un instant qu'elle avait dut mettre mal à l'aise la jeune femme, ce qui la fit bien rire..

Revenu de chasse, Vitoù toqua aux appartements de la baronne, et entra

Heulynn? tu es là? il parait que tu as un problème vestimentaire... j'ai à te parler de toute facon..

Après le départ de Matilda, Heulynn profita de l'eau fraîche versée dans un grand bassin de porcelaine blanche et se rafraîchit.
L'eau qui coulait le long de ses bras lui fit un bien fou.

Elle se remémora son départ, ce matin, de Fayence, en riant toute seule.
Rhaaa...mais quand donc deviendrait-ellle plus sage ?

Elle acheva sa toilette et se glissa avec délice dans les draps de toile blanche.

Dormir un peu lui ferait le plus grand bien.

Un bruit dans le corridor la sortit de son sommeil !
On frappait à sa porte...Enfin, "on"...ce "on" était celui qu'ele attendait.

Elle se souleva un peu et lança un :
Oui, je suis là, entre !
Sa visite était on ne pouvait plus attendue...

Appercevant Heulynn sous les draps, Vitoù fronca les sourcils, et vint s'asseoit au bord du lit. il verifia que les portes etaient bien fermées, et ils commencèrent une discussion secrète, surnommée "mémé saine"

Le comte, en sortant des appartements de la baronne avait demandé à ce qu'une robe de soirée bleue lui soit apportée au plus vite..

Matilda avait grogné, sachant très bien que la robe, elle serait issue de sa garde robe personnelle...

elle alla toutefois chercher le dit habit, et toqua à la porte des appartements, qu'elle entrouvrit

Baronne, c'est moi.. matilda..

Ré était sorti.
Heulynn alla récupérer sa dague plantée dans le lambris entre les fenêtres. La trace de son passage à Roddi resterait marquée. Cela lui dona une idée. En attendant Matilda, elle la mit à excécution.

Peu de temps après, Matilda frappa à sa porte.
Oui, Matilda, venez...Entrez, je vous en prie.
Heulynn avait remis le drap autour d'elle et elle avança vers la porte.

Matilda s'approcha en souriant, non sans avoir refermé la porte derrière elle

le comte m'a donné pour consigne de vous habiller.. elle approcha doucement, et murmura Laissez donc tomber ce drap qui vous cache plus que de raison.... vous n'avez rien à craindre de moi..

Euh...Oui, oui, bien sûr...
Le drap tomba à terre, Heulynn regarda Matilda et accepta de se laisser vêtir.

C'était le genre de choses que Louizon n'avait jamais réussi à lui faire accepter...se laisser habiller...Et voilà qu'elle se laissait faire...Elle sourit à Matilda.
Merci, Matilda. Vous êtes très gentille.

Matilda regarda avec une envie non dissimulée le corps majestueux et attirant de la baronne, et laissa tomber la robe à terre. Rougissante, elle se confondit en excuses, ramassant le tissus

Oh madame, veuillez m'excuser, je.. je ne voulais pas mal faire...

elle s'approcha de la baronne, se placa derrière elle, pensant ainsi etre calmée, mais ce n'était pas le cas.. tenant la robe dans le creu de ses bras, elle posa ses mains sur les epaules d'heulynn, avant de murmurer, yeux clos

Je comprends pourquoi le comte disait que ce dos lui avait fait perdre la raison...

Heulynn surprise de la réaction de la brave Matilda ne savait trop comment réagir...Quelque part flattée de ce compliment, elle sentait la situation quelque peu tendue.

Elle toussota une ou deux fois pour se donner une contenance et tenta de répondre :
Bien...je...je suis heureuse...que vous constatiez vous-même que...Ré, enfin, je veux dire le Comte...ait bon goût.
Elle se mordit la lèvre avec l'impression bizarre d'avoir dit une bêtise.
Si...si nous la mettions, cette robe ?

Matilda acquiessa, et s'agenouilla. elle prit un par un les pieds de la baronne pour les faire passer au travers du tissus, puis le remonta doucement le long de son corps. Au moment de se relever, elle déposa furtivement un baiser sur une fesse, et se releva, rougissante, l'air de rien, laissant ses mains continuer à emmener le tissus toujours plus haut

Cette fois, Heulynn se dit que Matilda devait être en manque de tendresse...Cela la rassura sur un point...Matilda n'était pas "proche" de Ré...Elle retint un rire. Elle s'éclaircit encore une fois la gorge.
Matilda, je...je vous trouve très gentille mais...comment dire...Terminons cet habillage, voulez-vous ?
Elle frissonna...de froid, probablement...

son rire lui vint droit au coeur. elle se placa devant la baronne et commenca à ajuster le decoleté autour de sa poitrine, puis la regarda dans les yeux

Je ne préfererais pas, non.. et.. je crois que vous non plus...

elle lacha alors la robe, qui glissa rapidement au sol, et observa une nouvelle fois la baronne, avancant doucement une main vers son ventre

Alors là ! C'en était trop !
Heulynn respira une bonne fois profondément, recula d'un pas en s'emmêlant les pieds dans la robe tombée à ses pieds. Elle retrouva très vite son équilibre et toisa Matilda du regard.
Matilda, je suis désolée mais je ne suis pas...attirée par ce genre de choses...Je...
Mais que faisait-elle ? Elle tentait d'expliquer à une intendante qu'elle n'aimait pas les femmes ?
Mais elle était devenue folle ou quoi ?
Un mot à Ré et Matilda prenait la porte !
Matilda ! Je vous demande de sortir d'ici, je ferai bien toute seule. Merci !

Matilda sourit... Ce caractère bien forgé lui rappellait son second mari... elle s'approcha d'heulynn, doucement

Baronne, vous vous meprenez sur mes intentions.. je.. j'ai besoin de savoir ce qu'il y a chez vous qui fait que mon comte a, il fut un temps, perdu la raison sous votre charme

Elle fit un nouveau pas vers la baronne, plus souriante que jamais

Baronne, un baiser de vous, et je vous laisse vous habiller.. ou vous habille moi meme, professionnellement cette fois...

*Où es ma dague ? Ah, je l'ai remise sur la table.*
Heulynn se dit qu'elle devait rêver, ce n'était pas possible ! Cette femme droite et raide ne venait pas de lui demander un baiser...Non ! Ce n'était pas possible...

Il suffit, Matilda !
Ce que je donne à Ré ne vous revient pas !
Je n'ai rien à vous prouver ou à vous donner !
Allez donc retrouver la drag...euh, votre comtesse...Ingeburge...allez voir si elle n'a pas besoin de vous !
Ouste !
Heulynn s'abaissa pour attraper la robe à ses pieds et le mit devant elle...Elle se sentait rougir bêtement devant la femme qui posait son regard sur elle.

Matilda fit la moue, mais approcha tout de meme, plus doucement

Madame, je vous prie... ne soyez pas genée.. elle s'approcha encore un peu, jusqu'à pouvoir sentir son souffle contre elle, détourna la tete, et la posa sur son epaule, avant de murmurer
Vous savez qu'en francais ce comté porte un nom plus evocateur de l'amour qui se joue ici?... n'ayez crainte, mes lèvres sont douces, voyez plutot... elle ferma les yeux et lui déposa un baiser dans le cou

*Mais pourquoi j'ai pas laissé Ré m'apporter cette robe, moi ?*

Heulynn recula, en bousculant la femme devenue vraiment trop entreprenante.

Elle se heurta à la table, chercha à tâton après la dague qui devait s'y trouver.

Matilda ! je vous somme de quitter cette chambre et vite encore ! Croyez bien que je mettrai Ré au courant de tout ceci ! Sortez ! Immédiatement !

Matilda soupira, et vint s'allonger sur le lit

Vous n'irez nulle part sans cela ma belle

elle agita au dessus d'elle les divers rubans de la robe, sans lesquels elle ne tiendrait jamais

Allons madame.. offrez moi ce baiser que je vous reclame, avant que mes tarifs n'augmentent...

elle souleva legerement les plis de sa robe, pour bien appuyer ses propos

Heulynn empoigna la dague, la tint derrière son dos et avança vers le lit, en souriant à la femme qu'elle estimait devenue folle.

Elle tenait toujours la robe contre elle, l'autre main, derrière son dos, tenant la dague.
Matilda, vous allez sortir d'ici, en me laissant ces rubans...
Dépliant son bras, elle montra les rubans en les pointant avec sa dague, faisant signe de les poser sur le lit.
Allez...et vite !

matilda se releva doucement, et du bout des doigts tenait les rubans, qu'elle approcha doucement vers la lame, et les posa dessus. elle reposa alors les mains sur le lit, et toujours aussi défiante, dit

Voilà,vous avez gagné...

elle se releva, et murmura

je vous prie de m'excuser, j'ai été trop loin...

elle lui posa les mains sur les epaules

des femmes de notre rang ne devraient pas avoir à se mettre dans de telles situations....

elle lui sourit, et reprit les rubans

je vais me faire pardonner, si vous le voulez bien..

elle ferma les yeux, et mit un à un les rubans, sans le moindre ecart de conduite

si vous aviez dut mettre ces noeuds vous meme, ca vous aurait pris des heures... cette robe n'est pas evidente..

une fois finit, elle regarda la baronne

Vous voyez, je ne suis pas si méchante...

profitant de lui remettre un collier en place, elle lui passa alors la main dans les cheveux, et, furtivement lui déposa un baiser sur les lèvres avant de se precipiter dans les couloirs

La dague ne quitta pas la main d'Heulynn tout le temps que Matilda la vêtit.
Elle évita aussi de croiser son regard, ne voulant pas remettre de l'huile sur le feu qui s'éteignait.

Elle déglutit lorsque la femme furtivement lui colla un baiser.
Mais, rhooo ! Je le dirai à Ré, comptez sur moi !
La femme était partie...

Heulynn soupira...Décidément, cette soirée était pour le moins bizarre...D'abord cette conversation avec Ré, ensuite Matilda...
Heulynn réfléchit quelques instants...Passant la main sur sa chemise et ses braies toujours au pied du lit, elle eut envie de s'en aller, de rentrer, d'aller cacher ce qu'elle ressentait loin, là-bas, à Fayence.
Fayence, cette baronnie, devenue pour elle, lieu de refuge...

Elle leva les bras pour détacher le premier ruban puis se souvint de ce qu'elle avait promis et laissa retomber ses bras, en soupirant.

Elle irait à ce souper !

Elle sortit de sa chambre et se rendit au souper...

Heulynn resta dehors un bon moment encore après que Matilda soit venue lui conseiller de rentrer.

Soudain, Fayence lui manquait...Elle aurait du rester là-bas.
Elle n'avait jamais aimé les grandes manifestations, préférant les soirées au coin du feu ou devant sa table de travail.

Elle alla jusqu'aux écuries, hésita un instant, eut envie de prendre son cheval et de galoper jusqu'au matin.
Rhaaa, ce côté sauvage et indompté refaisait surface, encore.
Mais sa robe lui fit changer d'avis.

Elle regagna sa chambre, laissant les bruits de la grande salle s'estomper au fur et à mesure qu'elle s'enfonçait dans le long corridor à l'étage.

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